vendredi 25 novembre 2011

Chaussures commentées

Saint-Michel-Chef-Chef, France.
Une paire de chaussures citée dans les commentaires d'un précédent billet.

Comme je ne sais jamais vraiment si les gens lisent les commentaires (et/ou suivent les liens qui y sont indiqués), je reposte: la photo est jolie, et vient qui plus est de Saint-Michel-Chef-Chef, village typique à ne pas confondre avec Saint-Louis-du-Ha! Ha!.

jeudi 24 novembre 2011

Jimbo star

Le problème quand on accède au statut de star, c'est qu'on a une image à défendre: ainsi va de Jimbo, dont j'ai l'impression qu'il sera surpris d'apprendre qu'on peut acheter une poupée à son effigie:


Enfin bon, peut-être que ça l'amusera.


Wordpress

C'est officiel: si jamais vous songez à ouvrir un blog (une riche idée en soi) allez chez Wordpress. La nouvelle interface de blogger n'est pas terrible, et over-blog vient de manger le commentaire que j'avais laissé chez Pierrot en réponse à son dernier billet. J'ajoute qu'en plus Wordpress est apparemment très bon pour gérer les photos.  

Or doncques, petit billet "stupéfait" chez Pierrot. Bon bon bon. J'aime bien ce genre de commentaires qui me rappellent le fait que j'écris manifestement dans un style obscur où je suis le seul à me comprendre et qu'il faut sortir le nez du guidon. Amis lecteurs, en vérité je vous le dis: pas besoin d'aller chez Wordpress le jour où vous ne comprenez rien à ce que je raconte, souvenez-vous juste qu'il existe un formulaire de commentaires au bas de chaque post. 

Quoi qu'il en soit et comme il se doit, essplications (j'espère) de texte [Je reprends ici les principaux points qu'il soulève]:
J'aimerais qu'on explique une bonne fois pour toutes, et clairement si possible en quoi :

1. le mode d'attribution des "oeillères" à qui déplait (la démarche est aussi valable au sein de Wikipédia).
Bon, j'ignore quelle est la référence à Wikipédia, mais là je faisais expressément référence au rapport de la commission qu'il a rédigé, voire à son intervention sur LCP en général et qui font la part belle à la rétribution des auteurs et à l'intervention de l'État. La section sur les contenus audiovisuels est assez défensif quand à l'arrivée de nouveaux acteurs qui sortiraient du cadre actuel et, selon l'auteur, le mettraient dès lors en péril. Je trouve donc qu'il se limite à une vision un peu surrannée de la création de contenu sur un sujet qu'il connait pourtant bien (bon, j'ai lu entre-temps qu'il se positionnerait pour le prochain Ministère de la Culture). Je précise aussi que ce monsieur ne me déplait pas, mais que je ne suis pas d'accord sur un sujet spécifique1.
2. le mode de "complémentation" des démarches étatiques. Parce qu'une encyclopédie (Wikipédia) ne complète rien du tout aux démarches étatiques (ou cantonales ou fédérales, puisqu'il faut étendre le domaine de la lutte), et que l'Etat ne complète pas Wikipédia.
Il me semble que si Wikipédia offre quelque chose que l'État n'offre pas, alors oui elle complémente ses services (si le but est non lucratif et l'offre similaire, on se complète/complémente plus qu'on ne se concurrence). Je donnais sinon aussi le lien vers le blog de la BNF qui se félicitait de pouvoir héberger du gallica chez Wikisource. Les GLAMs sont aussi un bon exemple.
3. en quoi le modèle Wikipédia encourage la création de savoir : il me semblait, naïvement, et à la lecture de certaines lignes, que le but de Wikipédia était de rapporter certain savoir, et non pas de le créer. Le modèle Wikipédien encourage la libre création de pages sur internet, mais ne produit aucun savoir en tant que tel (plusieurs restrictions qui devraient être normalement respectées sont prohibitives pour cette affirmation).
Je suis bien d'accord, la création de savoir, sur Wikipédia, s'appelle du Travail inédit. Ce que j'ai écrit (et mal écrit, apparemment) était "d'autres modèles (...) encouragent de fait la création et la démocratisation du savoir". Je trouve qu'une virgule après création pourrait aider ("encouragent de fait la création, virgule, et la démocratisation du savoir") mais donnerait un rythme bizarre. Ce que j'entends par création, bien sûr, ce sont des projets comme Wiki loves monuments, où l'on a "créé" des illustrations et photos qui n'étaient pas disponibles, ou simplement le fait qu'en laissant le contenu librement réutilisable, on encourage les gens à créer des choses inédites.
4. en quoi le modèle Wikipédia constitue une démocratisation du savoir. Parce qu'il y a confusion claire entre la libre participation (ou consultation) et la démocratisation, déjà. La démocratisation de l'accès à la connaissance fut assurée bien avant la création de Wikipédia en France (et ailleurs). La démocratisation du savoir est autre chose (il faudra que j'y revienne, mais pas forcément dans ce blog).
D'après le Wiktionnaire: démocratisation /de.mɔ.kʁa.ti.za.sjɔ̃/ féminin (..) Fait de rendre une chose accessible au plus grand nombre. Pour le 5e site le plus visité au monde, avec un contenu gratuit, je trouve que ça colle plutôt bien. Donc pour le coup c'est moi qui ne comprends pas cette remarque particulière (surtout que Wikipédia n'a pas été créée en France mais qu'elle s'adresse aux francophones).
5. en quoi Wikipédia est libertarienne (d'une part, si j'en crois le "résumé introductif" de Wikipédia, la propriété est reconnue, d'autre part, il me semble que Wikipédia n'a pas vocation à préfigurer un état). Ceci étant, on peut comprendre certains comportements individuels à cette lumière, mais dans ce cas, on peut s'étonner que les mêmes individus n'hésitent pas à préférer la coercition au collaboratif.
Là pour le coup je crois qu'il y a une différence d'interprétation sur ce qu'est un libertarien. C'est philosophique. Mais disons que 1) Jimmy Wales (pbuh) se revendique comme tel (bon ok, il refuse l'étiquette mais il coche toutes les autres cases); 2) WP ne dépend pas de subventions étatiques (que les donations ici ou là soient déductibles est un phénomène purement local); 3) la création d'articles suit la loi du marché - d'où le nombre intéressant d'intervenants spécialisés dans le catch, les mangas, les arrêts de bus et autres sujets "non encyclopédiques" (au sens traditionnel); et 4) la structure assez horizontale du projet. Note: j'ai vu des gens considérer WP comme une entreprise communiste, anarchiste voire démocratique; mais là c'est mon avis et, comme on dit, je le partage.

Donc voilà. C'était un bout plus long que mon commentaire original. Après, on a le droit de ne pas être d'accord, mais c'est une autre question. 

Réflexion faite, si quelqu'un doit me déplaire c'est Marcel Rogemont (PS - Ille-et-Vilaine), dont l'intervention pourtant courte montre que contrairement aux autres il n'a pas fait ses devoirs et n'a aucune idée de quoi on parle.

Chacun son combat

Ainsi donc, l'amendement 22 au projet de loi sur la retribution de la copie privée, amendement qui visait à la mise en place de la liberté de panorama en France, a été rejeté par les élus français. On remerciera MM. Lionel Tardy (UMP - Haute Savoie) et Jean Dionis du Séjour (NC - Lot-et-Garonne), les proposants ainsi que, même si le sourire sera un peu plus crispé, le Ministre Mitterrand, la rapporteuse Marie-Hélène Thoraval (UMP - Drôme) et surtout Patrick Bloche (PS - Paris), qui se sont opposés à l'amendement.

Le débat, plutôt intéressant, est disponible ici par écrit et  en vidéo, et la liste des votants devrait sous peu être en ligne . Il semble en gros qu'on ait suivi des disciplines de parti, puisque seuls les Nouveau-Centre ont soutenu leur collègue, tous les UMP et PS présents ayant voté contre (sauf un, Lionel Tardy: on n'est jamais trahi que par ses amis). C'est en soi un premier enseignement.

Le second enseignement, c'est que la politique c'est dur. Ce que je retiens du débat, au final, c'est que selon nos représentants (en tout cas ceux en séance en pleine nuit) la liberté de panorama c'est un truc bizarre dont on ne sait pas trop les effets, oulah, ça pourrait être dangereux-sait-on-jamais-il-faut-vite-une-étude-d'impact-sur-le-fait-qu'on-soit-archaïques. Je caricature un peu méchamment, tous les acteurs présents connaissaient visiblement leur dossier, même la rapporteuse qui a montré qu'elle avait fait ses devoirs:
"Depuis la loi du 1er août 2006 sur les droits d’auteur et les droits voisins dans la société de l’information, s’agissant de l’article L. 122-5 du code de la propriété intellectuelle, il permet de disposer de la reproduction d’une œuvre d’art graphique, plastique ou architecturale par voie de presse écrite, audiovisuelle ou en ligne dans un but exclusif d’information immédiate et ceci est autorisé. En outre, la jurisprudence a permis de faire émerger ce qu’on appelle la théorie de l’accessoire, à savoir la représentation d’une œuvre située dans un lieu public qui est accessoire au sujet traité et échappe à la qualification de contrefaçon pourvu qu’elle soit fugitive."
Je ne sais pas pour vous, mais j'aurais du mal à citer tout cela dans une conversation à 23h30 passées. Je vous renvoie toutefois vers les billets de Jastrow (notamment le dernier) sur les points spécifiquement évoqués.

Pourquoi l'échec?
Viennent maintenant les usuels commentaires d'après match, où l'on se demande quel crime a encore commis l'infâme Raymond Domenech et comment on peut apprendre de nos échecs.

Concernant le ministre, je le soupçonne d'après ses commentaires de suivre sa rapporteuse et d'avoir juste envie de se coucher sans rentrer dans les détails d'une proposition qui, il le sent, n'est pas totalement à sa place ce soir. Pour Mme Thoraval, elle défend probablement son texte devant des mecs de son camp qui n'étaient pas dans sa commission (zéros amendements autres que d'orthographe selon Tardy, qui en a déposé 38 pour sa part) et, si ça se trouve ne l'ont pas prévenue avant (c'est en tout cas toujours ce genre de dynamique qu'on voit parfois là où je travaille: c'est fou ce que les gens sont territoriaux parfois). 

Il présente plutôt bien, je trouve.
Reste le cas Patrick Bloche, de loin l'adversaire le plus virulent ce soir-là de ce qu'il appelle "l'amendement Wikipédia". Ce n'est pas anodin comme remarque: il sait visiblement de quoi (et qui) il parle, dans la mesure où il pointe directement vers l'intérêt particulier du projet chez qui, il est vrai, la liberté de panorama a fait couler beaucoup, beaucoup d'octets. 

J'ai du coup moi aussi fait mes devoirs, et je suis allé voir (1) s'il savait vraiment de quoi il parle et (2) s'il n'a pas en fait juste une dent contre Wikipédia (ça arrive). Réglons d'emblée le deuxième point: il n'y a priori pas de contentieux entre l'encyclopédie et lui, à tout le moins dans la mesure où (i) son article ne fait pas ses poubelles; (ii) l'historique ne montre aucune tentative d'hagiographie dont l'auteur aurait été prestement bloqué-révoqué; (iii) il est parfaitement au courant de l'existence de l'article, vu que c'est lui qui a directement ou indirectement fourni la photo pour l'illustrer (cf. utilisateur:LaurentParis11, dont l'unique contribution sur Commons est... la mise en ligne d'une jolie photo du député).

Côté boulot, j'apprends en consultant sa fiche sur le site de l'Assemblée qu'il est membre de la commission des affaires culturelles et de l'éducation et co-président du groupe d'études parlementaire sur Internet, audiovisuel et société de l'information. Il s'occupe aussi de l'audiovisuel extérieur de la France et est membre du Haut conseil des musées de France. A première vue, la culture et sa diffusion, c'est donc plutôt son truc, surtout qu'il s'est apparemment opposé à HADOPI et se serait prononcé pour la licence globale. Enfin, et c'est le point qui m'a le plus intéressé, c'est que M.Bloche est le rédacteur de l'avis de la Commission de la culture sur le projet de loi de finances 2012, modestement intitulé "Création ; Transmission des savoirs et démocratisation de la culture", dont je recommande la lecture (ou à tout le moins le survol).

Rien que sur pedigree, ce monsieur devrait donc être du côté wikipédien. Et pourtant pas. Ou pas vraiment. Ou pas encore.

Prises de position
Bon, je vais être honnête, je trouve que son intervention est pas mal empreinte d'une certaine mauvaise foi, notamment sur le point DADVSI (voir vers 4:00 sur la vidéo). Mais si je recommande la lecture du rapport ci-dessus, c'est en fait parce qu'il est extrêmement informatif sur les priorités du député (c'est encore plus clair sur son site, en fait): visiblement, il s'agit avant tout pour lui d'assurer la rémunération des créateurs de contenus. Je n'ai pas l'impression qu'il croie beaucoup au libre ou au libre marché (voire au marché du libre), et ses interventions montrent souvent une plaidoirie pour le soutien affirmé de l'État (un point de vue qui se défend).

On peut aimer les subventions, mais il serait temps pour lui d'enlever ses oeillères et se rendre compte que d'autres modèles fonctionnent, sont viables, complémentent les démarches étatiques et encouragent de fait la création et la démocratisation du savoir (genre... Wikipédia, monstre libertarien s'il en est). Il me semble à tout le moins qu'un système hyper-restrictif est un frein à l'innovation parce que, honnêtement, un architecte a mieux à faire que gérer les droits visuels de ses bâtiments en l'absence d'organisme de collecte pour le faire à sa place (et qui mangerait tout en frais de fonctionnement de toute façon). Le problème de l'innovation, c'est qu'on ne sait pas à quoi elle va ressembler: pourquoi, dès lors, vouloir la brider?

Bref, il va falloir faire un peu de pédagogie. 

mercredi 23 novembre 2011

Un de moins

Ou un de plus pour WP, au choix. 
Google vient d'annoncer (entre autres) la fermeture de Knol, service annoncé en son temps comme le concurrent mortel de Wikipédia. Après tout juste cinq années de service, après Quid et Encarta, c'est le modèle de Mountain View qui mord la poussière. Celui-ci sera définitivement clos le 30 avril prochain, avec une option pour les usagers actuels de migrer vers Wordpress (la plate-forme de blogs) et notamment Annotum, qui semble a priori plus orienté vers la publication scientifique (au sens large).

Je ne crois pas qu'on puisse se permettre une explosion de Schadenfreude (ou alors juste un tout petit peu): d'une part parce que même si le service et le contenus n'étaient pas toujours terribles, ils avaient le mérite d'exister et d'offrir une alternative; et d'autre part parce que quand sur Wikipédia on tombait sur quelqu'un qui contre vents et marées s'acharnait à vouloir publier ses théories très personnelles, il y avait toujours la possibilité de l'orienter diplomatiquement vers Knol, en vantant par exemple le plus grand contrôle éditorial donné à chacun et la variété des points de vue autorisés. C'était sournois, mais pratique: je ne compte plus le nombre de fois où je l'ai fait. Il reste bien Larousse et Citizendium, mais ils n'ont pas la même attractivité qu'un produit Google.

Bref, une victoire pour le modèle Wikipédia, une de plus, mais dans la pratique on va finir par se sentir bien seuls.

mardi 22 novembre 2011

Grassroots

L'info circule depuis quelques jours, notamment chez Moyg et sur le blog de Wikimédia France: un amendement à un projet de loi en discussion à partir du mercredi 23 novembre a été déposé à l'Assemblée nationale française. Le projet est le dernier à l'ordre d'une journée bien chargée, car dédiée au budget de la sécurité sociale1. Pour que la France avance dans l'ère internet, il nous faudra donc remplir trois conditions:
  1. Que les discussions sur la Sécu ne prennent pas tout le temps disponible;
  2. Que le projet de loi sur la copie privée soit accepté;
  3. Que l'amendement numéro 22 au projet de loi sur la copie privée soit accepté.
Ca fait beaucoup, mais avoir deux députés de l'actuelle majorité parlementaire pour présenter l'amendement, ça aide. Félicitations d'ailleurs aux gens de Wikimédia France qui les ont contactés et convaincus, c'est le genre d'exercice qui prend du temps. 

Comme c'est une opportunité qui ne se présente pas tous les jours, je vous propose d'aider et de faire un peu de grassroots campaign, c'est à dire une mobilisation à l'américaine: l'idée a été lancée dans un des commentaires chez Moyg et, franchement, c'est une bonne idée.

J'essplique.

Les enjeux
Le député lambda qui dans la même journée vote sur la sécu, la liberté de la presse, les accidents d'avion, la précarité professionnelle des femmes, les accidents nucléaires et la copie privée, on le comprendra, n'a pas forcément en tête l'importance que peut avoir la liberté de panorama pour Wikipédia et les projets libres (surtout si l'on pense qu'il s'agit là de l'Assemblée la plus grise de la Ve République).
En fait, et je schématise, pour n'importe quel élu la question de base pour un sujet qu'il ne connaît pas est:
  1. Qu'est-ce que ça rapporte? (à sa circonscription, à son parti, à sa plateforme, à sa réélection)
  2. Qu'est-ce que ça coute? (à la collectivité dont il est le plus proche, ou politiquement)
C'est assez basique mais c'est en fait le genre de choix qu'on fait tous, tous les jours. De votre côté, si vous vous êtes prononcé(e) sur la récente prise de décision sur l'abandon du fair use sur les bâtiments récents, que ce soit pour ou contre d'ailleurs, vous avez l'opportunité de mettre la loi en adéquation avec vos idées2. Ah oui, il faut être Français aussi.

Wikimedia prend l'Assemblée.
A ce stade la solution est en fait assez simple: à six mois des élections présidentielles et législatives il est important de faire comprendre à vos élus qu'ils doivent vous faire comprendre qu'ils ont à coeur les choses que vous, électeurs, avez à coeur. La phrase est compliquée, mais en gros cela veut dire une seule chose: appelez ou envoyez un mail à votre député et dites-lui exactement cela. Sinon, aucun moyen pour eux de savoir si ce qu'ils vont faire est bien ou pas. C'est un procédé assez courant aux États-Unis (c'est pratiquement une industrie à part entière), et beaucoup moins en Europe. Paradoxalement, cette relative nouveauté garantit l'efficacité du procédé: on aura autant de résultats avec 5 coups de fils dans la journée en France qu'avec 1'000 chez l'Oncle Sam. En Suisse, c'est légèrement différent vu l'importance des comités référendaires, mais le principe est le même: en démocratie, il ne faut pas s'attendre à être dirigés par des responsables omniscients.

La parole aux électeurs
La liste des 577 députés français est disponible ici, et si vous ne connaissez pas votre représentant la liste par département est . Je découvre qu'on en a parlé hier sur le Bistro wikipédien, mais tout le monde ne lit pas le bistro. Du coup, je vous propose un autre petit texte simple pour aller avec votre appel ou courriel.
Bonjour, 
Je suis un de vos administrés de la ville de Z et je me permets de vous appeler / de vous écrire car j'ai appris qu'à partir de mercredi allait être discutée la loi sur la copie privée, à propos de laquelle un amendement sera déposé par Messieurs Tardy et Dionis du Séjour. Cet amendement vise à permettre enfin la reproduction de bâtiments et oeuvres visibles sur le domaine public, ainsi que la libre circulation de ces images ou dessins - ce que dans d'autres pays européens on appelle la liberté de panorama.
Pour vous donner un exemple concret, il est en l'état interdit de prendre une photo de [nom d'un bâtiment public récent dans votre ville], et interdit de diffuser ces images sur internet. L'amendement en question vise à remédier à cette aberration qui empêche la publicisation d'oeuvres françaises, notamment via internet.
Je vous remercie d'avance de votre soutien et vous souhaite une excellente journée, 
XY
Et voilà, c'est tout, adaptez selon vos goûts mais restez simples. Pas besoin de parler du libre, de Wikipédia, de votre grand-mère malade. Ce n'est pas grave si votre député est PS ou Vert - il arrive que sur certains sujets tout l'échiquier se rejoigne (encore heureux!). Vous lui signalez juste un problème, et qu'il a une solution simple et pas chère à votre problème. Effort pour vous: environ 5 minutes.

Si jamais votre interlocuteur objecte qu'il doit défendre le droit d'auteur, prévoyez une ou deux réponses simples pour lui demander s'il trouve normal qu'un bâtiment ou monument payé par la collectivité ne puisse pas être entièrement à disposition du public (ou qu'on puisse parler de la Pyramide du Louvre mais pas la montrer sans autorisation préalable). Gardez des exemples simples et concrets.

Enfin, et c'est important, après le vote et quel que soit le résultat, envoyez un petit mot pour remercier votre député(e), surtout si il/elle vous a répondu. Ca ne coûte rien, ça fait plaisir, et ça met tout le monde dans de bonnes dispositions pour la prochaine fois.


1. On votera aussi sur la liberté de la presse, les accidents d'avion, la précarité professionnelle des femmes, et les accidents nucléaires. Être élu n'est pas une sinécure.
2. Je pars du principe que votants Pour et Contre préfèrent avoir des articles illustrés dans la légalité.

vendredi 18 novembre 2011

Chaussure hobby

Avenue de Clichy, Paris, France.
Un Wikipédien dont je tairai l'identité m'envoie cette photo. Extrait choisi du message d'accompagnement:
"Il se trouve que l'année dernière je faisais une série de photos de vélos. Cette année je fais les poubelles, mais je me retrouve en fait à faire les vélos, les poubelles, et surtout les poubelles avec des vélos."
Je me sens moins seul dans ma quête, mais il faut bien admettre qu'il y en a qui ont vraiment des passe-temps bizarres.

mercredi 16 novembre 2011

Wikipédia, métaréférence

Vu ce jour sur l'inénarrable XKCD:


Si Wikipédia devient LA référence, quelles références peut utiliser Wikipédia?

lundi 14 novembre 2011

Les gagnants WLM Suisse

Et puisque le message précédent parle du concours Wiki Loves Monument dans sa version hélvète, voici les gagnants récompensés ce dimanche:

Le premier prix:
Rotonde pour locomotives à la gare d'Uster (ZH)

Le deuxième prix:

Détail d'une chaise du choeur de l'Église de Burgdorf (BE)

Et le troisième:

Musée Ariana (GE)
Tout cela bien sûr en CC-by-SA, il suffit de cliquer sur les images pour avoir les détails. Il y aura eu au total une quinzaine de photos récompensées, mais on va dire que c'est celles-là qui comptent; les autres seront toutefois probablement publiées sur wikilovesmonuments.eu, site européen, et/ou wikilovesmonuments.ch son pendant suisse.

Le seul truc qui me chagrine un peu au final, c'est qu'il y en aura eu pas mal d'autres vraiment très bien et qui n'auront rien gagné - ce serait dommage de les laisser tomber dans le relatif anonymat de Commons: il faudra penser à faire un lot de propositions d'images de qualité (ou quel que soit le lable local) à l'occasion.

Le film du concours de photos

Ce dimanche 13 novembre se tenait à Berne la remise des prix pour le concours Wiki Loves Monuments, qui en Suisse aura duré tout l'été 2011. Cérémonie, poignées de mains, discours et petits fours dans une ambiance bilingue et bon enfant, et comme une image vaut mille mots je vous montre d'emblée le petit film-bilan réalisé pour l'occasion:



Avec un peu moins de 7'500 images déposées en trois mois, on est passés d'un taux de couverture de 40% à 75%1 des biens culturels d'importance nationale (voire 100% pour les cantons de Zoug et Zurich). 

C'est plutôt pas mal, surtout si l'on considère que la plupart des 3 ou 400 participants n'étaient, à la base, pas wikipédiens: un bon exercice de recrutement, donc. Je dirais même plus: c'est un franc-succès.


1. De quarante à septante-cinq pour cent!

vendredi 11 novembre 2011

Chaussures littéraires

Civilians' Park, Tunxi, Chine. 
Cette photo me rappelle cette nouvelle d'Hemingway, la plus courte qu'il ait jamais écrite:
A vendre: chaussures d'enfant, jamais portées.

vendredi 4 novembre 2011

Chaussures géolocalisées

Fontenay-sous-Bois, France. 
Autre paire wikipédienne, à ranger directement dans la catégorie spéciale des paires-de-chaussures-suspendues-aux-cables.

Le petit plus: la photo m'a été livrée avec de très exactes coordonnées: 48°51'9.4428"N et 2°27'17.7624"E. Il me semble même reconnaître le bâtiment sur Streetview.

Si avec ça vous ne les retrouvez pas, c'est que vous le faites exprès.