vendredi 20 mai 2011

Pekin-express

Vacances à partir de demain. J'ai un billet aller pour Moscou, un retour depuis Pékin, et un mois pour aller de l'un à l'autre.

D'autres ont les clefs du blog mais, le cas échéant, on se retrouve fin juin!


jeudi 19 mai 2011

Wiki...news?

Indépendamment de ce que l'on pense de ce que Wikipédia devrait être, il y a une chose qu'elle est déjà: un outil de référence vers lequel on se dirige pour en savoir plus à propos d'un évènement d'actualité. Appelons cela une seconde lecture de l'actualité - d'abord la nouvelle elle-même, transmise par les médias traditionnels, puis pour ceux qui veulent en savoir un peu plus sur le fond ou le contexte, un tour sur Wikipédia. 

Si les gens venaient sur l'encyclopédie pour s'informer d'une nouvelle immédiate, on pourrait penser que Wikinews a un présent et un avenir: ce n'est pas le cas. Les lecteurs de l'encyclopédie viennent donc bien pour un complément d'information (éventuellement une synthèse) plutôt que pour une information brute. Cela est régulièrement évoqué sur ce blog, comme ici et , donc rien de nouveau sous le soleil.

Ce qui pourrait être intéressant, ce serait de voir quelles facettes d'un même évènement (ou de deux évènements proches et similaires) suscitent le plus l'intérêt ou la curiosité de masses. 

Regardons par exemple les articles concernant Ben Ali et Moubarak au moment de leurs chutes respectives:

Fréquentation des articles Zine el-Abidine Ben Ali (haut, janvier 2011) et Hosni Moubarak (bas, février 2011) sur la Wikipedia francophone.
J'étais un peu surpris de constater que la chute de Moubarak attirait deux fois moins de chalands que Ben Ali, jusqu'au moment où j'ai réalisé que les Tunisiens sont des francophones. Forcément, ça change bien des choses - les rapports sont d'ailleurs inversés en anglais et en allemand, et plutôt dans l'ordre de 1 pour 3 voire 1 pour 5 en faveur de l'Égyptien.

Autre duo célèbre et pour le coup très lié, les protagonistes du conflit ivoirien:
Fréquentation des articles Laurent Gbagbo (haut) et Alassane Ouattara (bas) sur la Wikipedia francophone, avril 2011.
Tiens, là c'est intéressant, le vaincu a vu deux fois plus de visites que le vainqueur (le rapport de quasiment deux pour un est similaire chez les anglophones et germanophones). Je soupçonne un petit "effet vautour" autour du perdant, de la même manière qu'un "effet glamour" aura profité à Catherine Middleton, dont l'article a été visité deux fois plus que celui de son époux William (138'000 visites contre 88'000 le jour du mariage où, pour le coup, les deux étaient vraiment présents au même endroit au même moment1).

Avec un peu de recul, cela nous donne même un aperçu de la manière dont l'actualité se développe. On a exactement ce genre de situation avec le séisme, puis le tsunami, puis l'alerte nucléaire au Japon en mars dernier:
De haut en bas: Séisme, tsunami et centrale nucléaire, mars 2011.
Si séisme et tsunami font exactement le même score le jour de leur déclenchement, mais au fur et à mesure que l'on réalise l'ampleur du désastre les rapports changent: les immeubles japonais ont dans l'ensemble beaucoup mieux résisté aux secousses qu'aux flots, et il faut à peu près quatre jours pour voir la centrale de Fukushima rejoindre le même niveau d'attention dans le cycle informatif. 

Pour l'anecdote, la fréquentation de ces trois articles, après trois mois, a bien évidemment baissé mais n'est toujours par revenue à son niveau pré-cataclysme. Les gens ne s'informent donc pas sur Wikipédia mais -et c'est tant mieux parce que c'est le but- ils s'instruisent aussi.


1. A noter que Kate aura rassemblé plus de visiteurs sur sa page que les protagonistes de deux révolutions et une guerre civile réunis.  O tempora, o mores!

mercredi 18 mai 2011

Énoncé

Sachant:
Monet - Le jardin de l'artiste à Giverny.
- que l'Université Yale vient d'annoncer la mise à disposition en ligne de 250'000 images libres de droit et directement issues de ses fonds;
- que Wikimedia Commons vise à herberger un maximum d'images libres de droits;
- que le coût d'hébergement est minimal, et que le partage d'informations (ou d'images) multiplie leur disponibilité plus qu'elle ne la déplace (car duplication n'est pas cession).

Saurez-vous répondre à la question
- Combien de temps faudra-t-il avant l'annonce d'un partenariat ou la mise en place d'un bot pour importer le fonds de Yale sur les serveurs de la Fondation?

Pour l'anecdote, le service de Yale s'appelle Digital Commons. On dirait que l'assimilation a déjà commencé.

mardi 17 mai 2011

Vous pouvez répéter la question?

Vous n'aurez pas manqué de noter dans vos calepins que le vote concernant la Prise de décision (PdD) sur les catégories de personnalités par nationalité arrive à son terme samedi prochain 21 mai.

Le problème semble suffisamment important pour qu'on s'attelle au processus laborieux d'une PdD mais, comme toujours, il y a un problème.

Personne n'a compris la question.

C'est en tout cas la seule explication logique que je puisse trouver pour expliquer la faible participation (23 votants au moment où j'écris), alors qu'on sort justement d'une autre votation qui a attiré un peu plus de 80 personnes, et d'une multi-élection administrative qui a vu jusqu'à 178 individus (!) se bousculer pour soutenir les aspirants impétrants. Il y a comme un truc, non?

Concernant la catégorisation par nationalités, on a une question introductive et quatre "remises en causes" de points particuliers. De fait, je dois bien admettre avoir relu trois fois la présentation du problème et les alternatives offertes et ne pas en être ressorti plus instruit. Ou en tout cas j'ai un doute sur la réalité de ce que j'ai compris, et plus encore sur l'impact global:  si on répond oui à deux questions et non à trois, ça veut dire qu'on n'accepte de régler le problème qu'à 40%?

Comme on dit en allemand, Qui a le choix a le soucis. Je me suis du coup prudemment gardé de voter1.

Un sujet obscur, à la base, n'intéresse pas grand-monde (même si le public indirectement concerné est plus large). Si en plus on n'arrive pas à présenter l'enjeu de manière suffisamment simple pour que le béotien -et votant- de base puisse se faire une opinion relativement informée (ou en tout cas lui laisser entendre que la Lumière, c'est par là), c'est l'échec assuré par faute de nez dans le guidon, et c'est bien dommage.

De là, deux solutions: 
- Laisser décider les experts (les projets), en gardant à l'esprit que dans la plupart des cas un expert est une personne qui raconte des bêtises avec autorité;
- Limiter les alternatives au maximum (quitte à prendre la température via un sondage) de manière à ce qu'au final on puisse avoir une PdD qui dise "Nous avons vu un problème; nous avons travaillé pour vous proposer la solution que voici: l'acceptez-vous oui ou non?".

La deuxième option est effectivement plus risquée dans la mesure où les proposants, surtout s'ils sont d'avis divergents à la base, peuvent vouloir maximiser leurs chances de gain en ayant chacune de leurs propositions mise au vote en dépit d'une position minoritaire lors de l'élaboration de la proposition. Mais à trop vouloir saucissonner on finit par proposer une PdD à la carte qui, si elle est la plus démocratique possible prima facie, permet surtout d'avoir un résultat final autorisant des interprétations complètement divergentes2.

Si le désaccord ne se limite pas à des points de détails, on peut envisager de lancer un contre-projet (ou proposition alternative) substantiellement différent. Mais on ne se battra pas pour des détails (même si pour certains le diable s'y trouve parfois).

Seule exception à ce besoin impératif de clarté des choix, l'utilisation de la méthode Condorcet pour choisir une durée. Au final, celle-ci ne fera que préciser un détail numérique alors que la réponse sera déjà "oui".




1. Une attitude qu'on voit par exemple beaucoup en Suisse, où des objets sont régulièrement votés avec 40-50% de participation. Pourtant le système fonctionne plutôt bien.
2. Voir à ce titre la PdD sur la Réforme du Comité d'arbitrage, avec ses sept questions et trois sous-questions alternatives - les soixante votants de l'époque étaient méritants.

dimanche 15 mai 2011

Les trois solitudes

Pain+frites+fricadelles+mayo = EPIC WIN!
Contrairement à ce qu'on pourrait penser ce billet ne parle pas des Canadiens mais, actualité personnelle aidant, de nos amis les Belges.

J'étais donc cette fin de semaine dans le Plat Pays, mangeant d'excellentes frites1 et découvrant qu'une bière de taille moyenne y fait quand même 0,5 litres. Mon voisin d'avion à l'aller, haut fonctionnaire européen, m'entretint de sa vision du pays à l'aune de sa propre expérience tchécoslovaque2.

Je vous épargne les détails, mais il semble qu'en lisant la presse la presse wallone (Le Soir) et flamande (De Standaard, donc pas non plus les tabloïds), on soit confronté à deux versions totalement différentes de la même histoire - un peu, selon la propre expérience de mon interlocuteur, comme ce qu'on voyait de Prague et Bratislava circa 1991-92. Détail inquiétant pour les Belges: ça n'était selon lui pas le cas il y a encore dix ans.  

Comme on m'a judicieusement appris à faire confiance mais à vérifier, je suis allé voir ce qu'en disait Wikipédia. Ou plutôt ce qu'en disaient les Wikipédias, la néerlandophone et la francophone.

Échantillon totalement non représentatif mais toutefois symbolique, j'ai choisi deux articles potentiellement connotés, à savoir 
  1. Bart de Wever, leader de la N-VA d'extrème-droite flamande (dixit mes potes belges); et
  2. la Wallonie, repère de chômeurs depuis trois générations (dixit mon collègue belge - vous aurez compris que les premiers et le second ne vivent pas dans le même coin).
Commençons par l'ami Bart, qui avec un prénom comme ça ne peut être totalement mauvais homme. En fait si, car les deux versions parlent de Controverse à son sujet. En néerlandais, on apprend donc que
Le Vlaams Belang a tenté de compromettre De Wever en montrant une photo de 1996 le trouvant aux côtés de Jean-Marie Le Pen, du parti français d'extrème-droit Front national, prise lors d'une conférence à Anvers du club de débat Vlaams-Nationale. De Wever a par la suite nié tout lien avec l'extrème-droite. La photo a été publiée sur le site de Filip Dewinter3.
Chez les francophones, c'est presque la même histoire. A quelques détails près. La section pour commencer ne s'appeller pas juste Controverse, mais Controverse sur ses liens avec l'extrême-droite:
Le Vlaams Belang a essayé de mettre De Wever en difficulté en faisant publier une photo datant de 1996 et le représentant aux côtés de Jean-Marie Le Pen du parti d'extrême droite français Front national, prise à l’occasion d’une conférence organisée par le Vlaams-Nationale Debatclub à Anvers. De Wever s’est défendu d’avoir un quelconque lien avec l’extrême droite, mais certains mettent en doute la sincérité de ses explications103. La photographie fut dévoilée sur le site web de Filip Dewinter.
Tout pareil, à 10 mots prêt. On retrouvera ces mots qui font toute la différence dans le paragraphe suivant, qui traite d'un accrochage au sujet de l'attitude d'Anvers dans la déportation de Juifs pendant la guerre avec, en français toujours, un "ce qui n'empêcha pas certains commentateurs de considérer qu'il frôlait le négationnisme105". Ces commentateurs-là ne parlaient visiblement pas le flamand (c'était La Libre Belgique), car on ne les y a apparemment pas lus.

La Wallonie est traitée un peu différemment4. On apprend chez les francophones et dans une section dédiée qu'elle dispose d'un "Projet de Société" socialiste (article détaillé: le renardisme), français (article détaillé: rattachisme) et comme région d'Europe. Les néerlandophones parlent plus simplement d'un mouvement wallon (Waalse Beweging), né vers 1912 et qui prit son essor avec la grève générale menée par André Renard en 1960-61. On apprend toutefois que le mouvement, surtout en regard de son équivalement flamand, est d'une envergure "marginale".

Tout ça pour dire qu'on a apparemment deux façons de voir les choses et que si on me demandait mon avis c'est pour l'instant du côté francophone qu'on a un soucis de neutralité. Ne nous leurrons pas, ce n'est pas un problème belge: on trouvera sûrement pareilles nuances entre wikis catalan et hispanophone, bretonnant et francophone, russe et ukrainien. Et vu l'usage extensif des sources qui est de plus en plus fait, ce n'est certainement pas un problème wikipédien.

Je n'ai, bien évidemment, pas de solution à apporter, sinon qu'il faut toujours se méfier de ce qu'on lit.



1. Les meilleures ne se trouvent pas à la Maison Antoine, qui mérite pourtant le détour, mais dans une baraque à frites d'Ixelles dont je garderai le nom et l'emplacement cachés au fond d'un coffre dont la clef est elle-même au fond d'un puit.
2. Ma règle est que si quelqu'un parle couramment trois langues de plus que moi, dont le tchèque, l'estonien et le néerlandais, il mérite d'être écouté.
3. Leader du parti concurrent Vlaams Belang.
4. J'étais quand même surpris de découvrir qu'il n'y a de section " Économie de la Wallonie" dans aucune des deux versions.

jeudi 12 mai 2011

Wikipédia, produit occidental

Je répercute ici le dernier billet d'Erik Zachte, statisticien de la Fondation Wikimedia, et qui nous parle encore une fois de géolocalisation des éditions. Sauf que comme il est très fort et qu'il a accès au Ventre de la Bête, ça donne un résultat vraiment pas mal. Le principe: répertorier l'intensité et l'origine des éditions réalisées sur divers projets linguistiques le 14 février dernier, et voir leur évolution au cours de la journée.

Le lien direct vers l'animation est ici. Jouez avec tout votre soûl, j'aimerais pour ma part soulever quelques points qui m'ont paru intéressants.

Première image: la distribution des éditions, tous langages confondus.

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C'est une évidence mais c'est toujours mieux quand on le dit: pour éditer sur Wikipédia il faut 1. une connexion internet et 2. du temps de loisir, deux choses pas forcément disponibles de par le monde.

Du coup, à part l'Europe, la Côte Est américaine, le Japon et une ou deux grandes zones urbaines par-ci par là (Sydney, l'axe Buenos Aires-Rio, Taiwan et Israel), c'est plutôt calme.

Deuxième info d'intérêt: les wikipédiens sont polyglottes. Cela se voit un peu sur cette carte des contributions sur les principaux langages (mais distingués par couleur):

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Où l'on constate que les Indiens et Philippins contribuent avant tout en anglais (les points rouges y dominent). C'est encore mieux sur cette carte là, qui justement n'indique que les éditions en anglais:

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Où l'on s'aperçoit que l'Europe continentale contribue substantiellement dans la langue de Shakespeare. Un phénomène évidemment moins évident pour le français, mais qu'on trouve un peu hors de ses frontières linguistiques traditionnelles quand même:

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On relèvera l'intensité du côté Sud-Ouest de l'Ontario, pas énorme mais pas inexistante à côté de la vallée du Saint-Laurent, le Sud-Ouest de l'Allemagne et, surtout, le désert abyssal que représente l'Afrique, tant maghrebine que sub-saharienne. Je sais d'expérience qu'on y parle un très bon français mais, que ce soit pour des raisons économiques ou culturelles, on a visiblement mieux à faire de ses journées.

Et donc quoi? C'est intéressant, mais il manque une certaine granularité et longueur de temps (un mois? une année?) pour en profiter réellement.

Ce que je relève surtout avec ces contributions en anglais qu'on voit un peu partout en Europe et en Inde, c'est que Wikipédia est encore un produit occidental pour élites occidentalisées. Ce n'est pas un mal en soi, mais ça permet en tout cas de contextualiser l'importance des plans de la Fondation visant à faciliter l'accès aux locuteurs de nouveaux idiomes. Il y a du potentiel, vu que les classes moyennes indienne et chinoise comptent paraît-il entre 50 et 300 millions d'individus chacune, mais il y a peut-être aussi un fossé culturel qu'il faudra franchir pour y arriver.

lundi 9 mai 2011

Quand l'AFP repompe Wikipédia

Triste après-midi dans le monde du cyclisme, Wouter Welandt s'est tué sur une route de Ligurie au cours du Tour d'Italie. Ce genre d'accident arrive malheureusement de temps en temps, ce sport n'est pas sans danger. Ici il touche l'une des plus grandes courses cyclistes, ça fait de l'écho. Les journalistes ont besoin d'en parler, mais aussi de contextualiser cet accident parmi les autres accidents mortels ayant touché ce sport.

Ainsi, en cherchant sur le web on trouve rapidement un article consacré aux cyclistes morts en course : ''Une trop longue liste''. On trouve cette liste sur Yahoo sport, 7sur7.be, le soir.be, Eurosport, Ouest-France, RTL.be, le matin.ch, etc. Cette même liste est présente sur de nombreux sites de news. Tous ces sites ne créditent pas leur sources, ceux qui le font créditent l'AFP (Agence France Presse). Néanmoins, il semblerait que l'AFP ait oublié de prévenir ses clients qu'elle leur vend du travail apparemment repompé sur Wikipédia : ici et .

Si le repompage est avéré, outre le fait que le crédit des auteurs et de la licence sont des choses qui sont visiblement optionnelles à l'AFP, on notera que l'article de Wikipédia - qui est maintenant en partie repris sur de nombreux médias européens par les services de l'AFP - possède un joli bandeau d'avertissement indiquant que l'article ne cite pas suffisamment ses sources.

Dans cet article récent de l'AFP on peut lire invoquant erreurs et opinions subjectives, les universités interdisent à leurs étudiants de s'en servir, les rédactions défendent aux journalistes d'y avoir recours. Très bien, Wikipédia fait de gros efforts. Nous mettons de jolis avertissements sur les articles dont les sources font défaut. Que faire de plus pour que les journalistes de l'AFP apprenent quelques rudiments de leurs métier : commençons par citez les sources et respect du droit d'auteur ?

J'ai faim

Si vous êtes de passage à Montréal vous aurez intérêt à goûter le Smoked meat de chez Schwartz's, de la même manière qu'une fondue à Genève, aux Bains des Pâquis, n'est pas la plus mauvaise idée que vous puissiez avoir. En fait, je suis sûr qu'en cherchant bien chaque grande ville possède son incontournable resto-troquet-jenesaisquoi, qui a dépassé le stade du simple pourvoyeur d'aliments pour être partie intégrante de la culture locale (le Mercado san Miguel à Madrid, le Café de Flore à Paris, etc. etc. - plus ou moins bobo selon les lieux).

On trouvera tout naturellement un article sur Wikipédia qui documente, directement ou indirectement, la chose. Avec un million et quelques pages sur tout et un peu n'importe quoi qui, j'aurais même tendance à penser qu'on est désormais en droit de s'y attendre.

Or il se trouve que je serai de passage à Bruxelles jeudi soir et que je suis un peu surpris de constater que la Maison Antoine n'est pas référencée.

Est-ce qu'on m'aurait du coup caché la véritable bonne adresse bruxelloise?

mercredi 4 mai 2011

Anniversaire

Je viens de réaliser qu'il y a sept ans la semaine dernière (fin avril 2004) je commettais ma première modification sur Wikipédia, sous IP et depuis mon boulot de l'époque. Je suis revenu un mois plus tard, puis plus rien pendant cinq mois, où j'ai eu la bonne idée de vouloir rédiger un pavé plus ou moins pompé d'une fiche pays que j'avais pondue... en me basant notamment sur des infos glanées sur Wikipédia en anglais (c'était le temps où Wikipédia en français n'était qu'un grand vide parsemé de liens rouges).

3'000 octets d'un coup et sans interwikis, je me dis avec le recul que c'était logique pour le patrouilleur RC de l'époque de me révoquer - article blanchi car "copié de jesaispasoù".

J'ai réussi à argumenter de ma bonne foi, l'article a été "déblanchi" par un admin (je n'avais visiblement pas compris ces questions d'historique) qui en plus a wikifié tout ça. C'est avoir le sens du service.

Je ne suis pourtant revenu créer un compte que trois mois plus tard (mi-janvier) - il aura donc fallu huit ou neuf mois avant de se lancer dans le bain. 
Sept années de wikiévolution (allégorie).
Ca peut paraître long, mais finalement c'est passé assez vite.

mardi 3 mai 2011

Il en manque un bout

En ce moment sur la Wikipédia francophone, après le temps des multi-élections il semble que ce soit la saison des sondages et des prises de décisions qui commence. Et justement, aujourd'hui, je vais vous parler d'un sondage à propos d'une prise de décision.

La prise de décision (PdD) est celle concernant la Contestation du statut d'administrateur, qu'on croyait morte de vieillesse mais qui, coïncidence ou pas, a été ranimée 48h après la décision du Comité d'arbitrage visant l'administrateur Grimlock (et le refus subséquent de, justement, demander la confirmation qu'on lui soufflait dans l'oreillette). Si le propos de la PdD est de déterminer si les administrateurs peuvent ou doivent ouvrir une page de contestation les concernant, le sondage attaché vise en gros à savoir, le cas échéant, les conditions à remplir pour forcer un admin à repasser devant les urnes. Soit.

On pourrait aussi le faire en chanson.

Demander par avance aux gens via un sondage express leur avis sur la formulation de propositions complexes me paraît une bonne idée (contrairement à cette PdD elle-même), mais ce n'est pas le propos du jour.

Le propos du jour, c'est qu'on a déjà un admin sur six ou sept qui a volontairement ouvert une telle page: on trouvera les noms dans la catégorie ad hoc. Les conditions varient et l'emplacement aussi: c'est effectivement beaucoup plus visible quand il n'y a pratiquement que ça sur la page plutôt que lorsque le lien est perdu en bas d'une liste d'articles créés et de boîtes utilisateurs, mais honnêtement je pense qu'à ce stade c'est surtout l'intention qui compte.

Il n'empêche, j'ai quand même été surpris de constater qu'un gros tiers d'entre eux n'ont pas indiqué l'existence de cette procédure sur leur page utilisateur. En clair, pour trouver il faut probablement avoir une vraiment bonne raison de se plaindre.